mardi 23 juillet 2013

"Gib mir deine Augen" - Single Mein Herz brennt


Schenk mir was
Lass etwas hier
Lass bitte etwas hier von dir
Ein paar Tränen wären fein
Reib mich abends damit ein

Die Träne fließt
Doch fließt sie schwach
Ich schlage zu und helfe nach
Und wenn ich schon um Wasser bitt'
Nehm ich doch gleich die Brunnen mit

Gib mir deine Augen
Gib mir dein Licht
Schenk mir deine Tränen
Die Seele will ich nicht
Schenk mir was

Schenk mir was
Ich bitte sehr
Deine schenkel hängen schwer
Nimm die Lippen vom Gesicht
Riechen schlecht, brauch ich nicht

Die Augen sind der Seele Pforten
Will sie pflegen, will sie horten
Nun das Glück liegt im Verzicht
Gib sie her du brauchst sie nicht

Gib mir deine Augen
Gib mir dein Licht
Schenk mir deine Tränen
Die Seele will ich nicht

Gib mir deine Augen
Gib mir dein Licht
Schenk mir deine Tränen
Die Seele will ich nicht

Schenk mir was
Schenk mir was
Schenk mir was

Aus den Augenhöhlen
Will sich die Seele stehlen
Ich stopfe Stück für Stück
Die Seele in den Kopf zurück

Gib mir deine Augen
Gib mir dein Licht
Schenk mir deine Tränen
Die Seele will ich nicht

Gib mir deine Augen
Gib mir dein Licht
Schenk mir deine Tränen
Doch weinen sollst du nicht






Ce texte décrit une relation intime et amoureuse entre "je", le narrateur, et "tu". Le narrateur semble vouloir l'attention/l'émotion de la la part de l'autre (sans doute une femme même si ce n'est jamais explicite ; les "cuisses" sont plutôt un attribut féminin), il veut aussi "quelque chose" de physique. Je pense que le "Donne moi tes yeux" est à prendre au sens propre.

Le rapport entre les deux personnages est physique : "Laisse quelques chose de toi ici". Mais cette proximité physique va être rompue puisque "tu", on va dire la femme, doit partir (ou mourir?). D'abord il se contente de larmes ("Quelques larmes seraient bien") mais nous verrons que cela n'est pas assez. Notons, fin du premier couplet, "Avec lesquelles je me frictionnerais le soir" qui est un sous-entendu sexuel (masturbation), à mon avis et qui confirme la proximité physique des deux protagonistes.


Comme je le disais la larme ne suffit pas au narrateur, il en veut plus. "La larme (...) coule faiblement", ce qui ne lui convient pas, il en veut plus. Il va alors faire mal, physiquement à mon avis (mais ça marche aussi au sens figurer, blesser l'âme) puisqu'il dit "J'ai la main leste et les aides à couler", il frappe la femme avec ses mains. J'en viens à mon interprétation des "puits". Le narrateur ne parvient pas à arrêter son geste il continue de la frapper. La phrase "Et quand déjà je réclame de l'eau / Je prends quand même les puits avec moi" cela veut dire par rapport au texte qui précède : je ne peut me contenter que de quelques gouttes, autrement dit quelques larmes, il me faut les puits tout entier, autrement dit les yeux. Je peux justifier que "puits" sont une métaphore pour les yeux parce que le mot est utilisé au pluriel. Ainsi l'enchainement sur le refrain prend tout son sens : il ne peut se contenter des larmes, il veut ses yeux.

Concernant le refrain je voulais simplement dire que la phrase "Ton âme, je n'en veux pas" amène l'interprétation en faveur du côté physique de la relation, qui devient violente dans le suite du texte.

Troisième couplet : il veut absolument que cette femme qui s'en va lui "offre (...) quelque chose". Elle lui propose sans doute une relation sexuelle c'est à dire ses "cuisses" ou plutôt le fait de les ouvrir, et ses "lèvres" autrement dit ses baisers. Cela ne convient pas au narrateur, les cuisses "pendent lourdement" et les lèvres "sentent mauvais".

Ce qui l'intéresse ce sont bien ses yeux, on est dans le quatrième couplet. "Les yeux sont la porte de l'âme", il s'agit ici d'un lieu commun mais je pense qu'il tente de la séduire. C'est une manière de dire : je ne te désir par physiquement, en référence au couplet qui précède. Contrairement aux adjectifs négatifs associés aux cuisses et aux lèvres, le narrateur fait l'éloge des yeux : "trésor", "bonheur". On est dans une sorte d'argumentation, il essaie de persuader la femme de lui donner ce qu'il veut. Il lui demande d'accomplir un acte d'amour : "le bonheur est dans la renonciation" (ceux qui on vécu une vraie histoire d'amour savent qu'aimer c'est renoncer et accepter de renoncer...). Il insiste en disant que s'ils s'aiment, elle n'a pas besoin de voir "tu n'en as pas besoin".

Il y a une élipse entre le quatrième couplet et le dernier : entre les deux il a accomplit un acte physique sur la femme (soit il la tué, soit il lui a arraché les yeux et elle est encore vivante...). Il vient de prendre les yeux, ça c'est sur puisque il décrit "les orbites" et non plus les yeux et dit que "l'âme veut s'en échapper". Il a donc mutilé la femme mais je ne pense pas qu'elle soit morte. En effet, il empêche l'âme de partir : "Je remet morceau par morceau / L'âme dans la tête", il la réanime, l'empêche de mourir. Et la phrase du dernier refrain vient confirmer cela "tu ne dois pas pleurer" à le sens de : tu ne peux pas pleurer, tu n'as plus tes yeux. Ainsi la femme ne peut plus laisser le narrateur, elle  à besoin de lui pour voir. En prenant ses yeux il est devenu son maître en quelque sorte.

Cette narration parle bien d'une mutilation : le narrateur veut garder la femme qu'il aime auprès de lui. D'abord il tente d'argumenter mais il fini par la mutiler. Métaphoriquement, une fois de plus Till fait un constat pessimiste sur les relation amoureuse. En gros quand on d'aime on se fait du mal. Mais ici cela va au delà, il y a du sadisme chez le narrateur qui prend plaisir à mutiler l'être aimé.

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