mardi 8 octobre 2013

"Sonne" - Mutter


Eins, zwei, drei, vier, fünf, sechs, sieben, acht, neun, aus

Alle warten auf das Licht
Fürchtet euch fürchtet euch nicht
Die Sonne scheint mir aus den Augen
Sie wird heut Nacht nicht untergehen
Und die Welt zählt laut bis zehn

Eins, hier kommt die Sonne
Zwei, hier kommt die Sonne
Drei, sie ist der hellste Stern von allen
Vier, hier kommt die Sonne

Die Sonne scheint mir aus den Händen
Kann verbrennen kann euch blenden
Wenn sie aus den Fäusten bricht
Legt sich heiß auf das Gesicht
Sie wird heut Nacht nicht untergehen
Und die Welt zählt laut bis zehn

Eins, hier kommt die Sonne
Zwei, hier kommt die Sonne
Drei, sie ist der hellste Stern von allen
Vier, hier kommt die Sonne
Fünf, hier kommt die Sonne
Sechs, hier kommt die Sonne
Sieben, sie ist der hellste Stern von allen
Acht, neun, hier kommt die Sonne

Die Sonne scheint mir aus den Händen
Kann verbrennen kann dich blenden
Wenn sie aus den Fäusten bricht
Legt sich heiß auf dein Gesicht
Legt sich schmerzend auf die Brust
Das Gleichgewicht wird zum Verlust
Lässt dich hart zu Boden gehen
Und die Welt zählt laut bis zehn

Eins, hier kommt die Sonne
Zwei, hier kommt die Sonne
Drei, sie ist der hellste Stern von allen
Vier, und wird nie vom Himmel fallen
Fünf, hier kommt die Sonne
Sechs, hier kommt die Sonne
Sieben, sie ist der hellste Stern von allen
Acht, neun, hier kommt die Sonne




« Sonne » est l'une des chansons de Rammstein qui possède une multitude d'interprétations, et c'est là sa force et sa beauté.

Au sens propre, Lindemann rend hommage à un boxeur, Vitali Klitschko : ainsi le décompte du début, puis pendant le refrain, est une évocation directe du match de boxe avec le « aus » (« K.-O. ») qui met fin au combat. Ainsi le « Soleil » est l'image utilisée pour évoquer la figure du boxeur, et en ce sens on peut comprendre le reste du texte dans un sens concret. « Quand il se pose sur tes poings
/ Il s'étale sur ton visage et le brûle / Il ne se couchera pas ce soir » : ici le « Soleil » évoque le puissance des coups donnés par le boxeur, qui, aussi puissant que le soleil, il ne se couchera pas, il ne perdra pas le combat « ce soir ». On remarque un progression dans le texte qui est à l'image du déroulement du combat, si d'abord le narrateur nous dit que le boxeur ne se « couchera pas », des deux combattants l'un doit renoncer : « Tu te laisses tomber lourdement au sol / Et le monde compte jusqu'à dix ».

Au delà de ce sens originel, qui est l'intention première du groupe, le texte a un sens symbolique très profond, qui n'est d'ailleurs peut-être pas intentionnel mais qui mérite d'être soulevé.

Cette chason signifie que tout le monde possède un Soleil (ainsi l'astre prend un sens métaphorique plus étendu que celui de l'image du boxeur) : un amour, une passion, une drogue, etc. Ce Soleil nous éclaire, « Alle warten auf das Licht », il est nécessaire à notre existence, pourtant dès le deuxième vers « Fürchtet euch », est présenté son aspect dangereux, on risque de se brûler.
La chanson parle de cette dernière étape où ce qui nous a fait du bien commence à nous ronger : « Die Sonne scheint mir aus den Händen / Kann verbrennen kann euch blenden / Wenn sie aus den / Fäusten bricht / Legt sich heiß auf das Gesicht ».

Au delà de cette première interprétation, je vois derrière ce texte une sorte de vision apocalyptique (dans le sens biblique du terme, mais pas seulement). Le narrateur nous dit que tout le monde compte à voix haute jusqu'à dix (« Und die Welt zählt laut bis zehn »), ainsi le Soleil de chacun devient celui de tous, et nous devons nous résoudre à la fin. « L'étoile la plus brillante » embrase l'univers et met un terme à notre monde.

Symboliquement le Soleil peut être l'astre lui même qui finira par brûler notre planète, mais c'est aussi l'image de Dieu (du Dieu chrétien qui trônera lors du jugement dernier, par exemple) qui a créé et qui détruira le monde. À vous de choisir votre interprétation. Plus largement, que l'on choisisse l'interprétation divine ou scientifique, le sens du texte est le même dans les deux cas : rappelez vous que ce que vous aimé peut finir pas vous blesser, rappelez vous que vous n'êtes rien face à une puissance plus grande (le Soleil ou Dieu). Plus généralement, je vois ce texte comme une description de la vanité humaine, du memento mori.

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